PENTECÔTE 2011

ESPRIT  QUI  LES  FIT  VIVRE,

ANIME  LEURS  ENFANTS…

(cantique cévenol protestant )       

J’aimerais parler avec justesse de l’esprit du Dieu vivant !,

Ce souffle intérieur qu’on compare,

Au vent, au feu, à l’eau,

Images qu’on maintient dans le répertoire de la Foi, parce qu’on continue à croire au Dieu tout puissant.

Que fait-on du passage biblique où le souffle divin est ressenti par le prophète Elie comme doux, imprégné de compassion, humble par miséricorde ? (I Rois 19/12 )

Le Dieu en qui je crois échappe à ma raison. Ce n’est pas une divinité perdue dans l’immensité du ciel, mais une force d’inspiration cachée au plus profond de mon être.

Je possède la clé de sa retraite, de son logis secret, et par méchanceté, par bêtise, par peur de vivre pleinement, je maintiens la porte fermée.

Quand enfin, je libère l’esprit du Divin qui est en moi, je respire un bon air de vérité, d’amour, de pardon, de joie !

Je manquais de souffle et ma vie était terne, fade, desséchée..

J’avais le souffle court, je ne trouvais plus ma route, j’étouffais dans mon ego surdimensionné et mon individualisme mesquin..

Voici qu’aujourd’hui mon cœur domine sa peur et ouvre la porte.

Je chante le Dieu de la vie qui, en Jésus le Christ, me ressuscite et me dynamise !

L’esprit divin, c’est celui des prophètes, des psaumes, des Béatitudes.

C’est lui qui a appelé l’homme de Nazareth à sa mission de libération des angoisses et des peurs humaines.

Jésus qui nous invite à vivre comme lui, dans une proximité confiante avec Dieu le père ; Jésus qui parle de l’esprit divin en termes de défenseur, de consolateur.

Quand le « fils de l’homme » parlait c’était Dieu qui lui soufflait les répliques. Et les gens de son temps s’étonnaient d’entendre de si justes propos, des histoires si bouleversantes, des cadeaux de pardons rafraîchissants, des relevailles de vies paralysées…(Matthieu 7/28 )

Oui, c’est bien notre Dieu qui, selon les Evangiles, suscite des femmes et des hommes de bien, qui vivent la compassion, la solidarité, et la recherche intelligente de formes de vie individuelles et sociales.

Emerveillons- nous donc de l’efficacité du souffle divin !

Sachons le voir à l’œuvre dans nos vies ordinaires.

Mais, de grâce, ne compliquons pas les choses !

Qu’on me pardonne, mais l’esprit du Dieu vivant me suffit.

Dans certains vieux catéchismes, on définissait Dieu comme « un pur esprit ».Sans doute voulait –on par là, aider l’enfant à ne pas s’imaginer le divin comme une créature semblable à nous. Dieu n’est pas un Père Noêl avec bras, jambes, yeux, bouche, visage. Il est immatériel.

Dieu est esprit, point à la ligne. Ceux qui veulent le suivre, doivent le faire avec intelligence et engagement pugnace (Jean  4/24)

Alors, pourquoi inciter les chercheurs de Dieu à cette doctrine de notaire ou d’expert-comptable ?

Le dogme de la Trinité échappe à mon entendement.

Dieu sans son esprit, qu’est-ce ?

Pourquoi imaginer une divinité supplémentaire et distincte de Dieu : son esprit, le Saint-Esprit ?

Il n’y a qu’un Dieu, celui dont Jésus a révélé la vraie nature et qu’il a parfaitement incarné par ses actes et par ses paroles.

Dieu-esprit a puissamment inspiré le prophète Jésus, mort par fidélité, et mystérieusement vivant dans le cœur de tous les croyants

.

Ces deux présences dans ma vie me suffisent et me comblent.

Dieu, le mystérieux divin qui est esprit et vie.

Jésus, le Fils de l’Homme, qui recrée chaque jour l’humanité égarée

.

Ce sont eux qui portent ma vie, accompagnant mon désir de comprendre, d’assumer ce souffle vivant qui, jour après jour, m’éloigne des chemins de résignation et de mort.

                     11 juin 2011   Jean  Hoibian